Kiss - "Sonic Boom"
Parce qu'ils le valent bien...
C'est toujours émouvant de retrouver de vieux amis qu'on croyait définitivement perdus de vue...

Que nenni !
N'en déplaise à certains salisseurs de mémoire qui feraient mieux de fermer leur claque m... comme dirait Audiard, Kiss rocks !
Comme un verre de Coca bien frais en plein été, comme un roman de gare qui se dévore en une journée, un bon disque de Kiss se reconnait à son accessibilité au plus grand nombre, à ses refrains que l'on retient après une seule écoute et à cette envie irrépressible de brandir un poing vengeur vers le ciel tout en branlant le chef (pour des raisons évidentes) à s'en faire péter les cervicales.
Et plus de 10 ans après le retour en grâce du " Psycho Circus ", le constat reste le même, ça fonctionne diablement bien ! En même temps, pourquoi se compliquer la vie quand on sait sortir des riffs directs et entraînants avec une telle facilité ? Premier indice révelateur, la pochette est atroce et chez Kiss, c'est toujours bon signe. Prenez " Dynasty " ou " Love Gun ", c'est tellement consternant que ça en devient drôle, alors que " Hot in the Shade " avec sa pochette plutôt réussie était une bouse innommable !
" Sonic Boom " s'annonce donc plutôt sous de bons auspices. Et dès le départ, on est rassurés, le single " Modern Day Delilah " ouvrant les hostilités avec un son infernal et un rythme de roadsong tout à fait excitant ! Paul Stanley chante comme si les années 90 n'avaient jamais existé et la production est à la hauteur du mastodonte... ça envoie !
L'album continue sur le même tempo avec des morceaux aux saveurs de Klassiques (" Russian Roulette ", " Never Enough ", " Yes I Know ", " Stand ") et quelques titres de remplissage judicieusement placés vers la fin de l'album (" Hot and cold ", " All for the glory "), histoire de faire ressortir encore mieux les petites perles que sont " When lighting strikes " (chantée par le nouveau soliste du groupe, Tommy Thayer), " I'm an animal " ou encore " Say yeah ! " à moitiée pompée sur le " Radio Nowhere " de Bruce Springsteen but who cares ?
Mais c'est pas fini...
Outre un album d'excellente facture, Kiss nous offre un très beau cadeau avec la version deluxe de l'album, à savoir une compilation de leurs meilleurs titres réenregistrés et réinterprêtés, histoire de dépoussiérer un peu ces morceaux légendaires pour certains et de leur offrir une production digne du deuxième millénaire !
" Deuce " par exemple, ou " Calling Doctor Love " explosent comme jamais, " Lick it up " retrouve des couleurs et un riff aussi monstrueux que les maquillages des boys et la batterie de " Detroit Rock City " se prend un sacré coup de jeune ! Bon, ça ne marche pas pour toutes et on préferera toujours les versions originales de " Love Gun " et " I was made for loving you " mais bon, c'est cadeau alors...
Rajoutons à tout cela un DVD live de six titres (dont " C'mon and love me " qu'on aurait bien aimé entendre en version 2000) enregistré à Buenos Aires et vous aurez une petite idée du baiser goulu qui vous attend avec " Sonic Boom " !
Et vu la pauvreté de l'actualité musicale ces derniers temps, c'est presque un baiser volé...
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